Bouaziz Ait Chebib, un souverainiste kabyle qui dérange

Bouaziz Ait Chebib, ex-président du MAK

L’Algérie arabo-islamique réprime les souverainistes kabyles qui luttent pacifiquement et honore les terroristes sanguinaires.  Le sinistre Madani Mezrag qui assume avec fierté l'assassinat de policiers et de militaires algériens, crimes qu’il ne regrette nullement, est glorifié et promu au rang de personnalité nationale par Bouteflika, alors que des militants pacifiques, à l’instar de Bouaziz Ait Chebib, qui luttent pour la liberté du peuple kabyle sont harcelés de façon récurrente par l’Etat algérien qui tient absolument à les museler.

En effet, depuis mars 2009, date de sa première interpellation  à At Yiraten en tant que responsable à l’organique du MAK, à ce jour, Bouaziz Ait Chebib fait l’objet d’intimidations, d’arrestations, de diffamation, et ce dans le but de le décourager tout en tentant de le discréditer et d'essayer de  l’empêcher de porter la voix pacifique du peuple kabyle en quête de sa propre liberté.

Ainsi, tous les moyens ont été exploités pour lui faire subir un harcèlement policier incessant: le 10 mars 2013, son domicile a été perquisitionné par la brigade de renseignement et d’investigation (BRI ); plusieurs convocations de la  police lui ont été  adressées et il est systématiquement interpellé à chaque événement important du Mouvement pour l’empêcher d’y être et lui faire subir de  longs interrogatoires sur ses activités politiques. Ce militant infatigable de la cause kabyle a ensuite été victime d’une campagne de dénigrement par voie d’affichage et de distribution de milliers de tracts portant atteinte à sa famille à la veille, précisément,  du 20 avril 2016.

Déstabilisée par les succès historiques des marches de Yennayer et du 20 avril 2016, l’administration coloniale qui a échoué à lui coller des affaires de droit commun, est passée à la vitesse supérieure dans sa « chasse à l’homme ». Le 11 novembre 2016,  Bouaziz Ait-Chebib a failli perdre la vie suite à un guet-apens qui lui a été tendu  à Timizar, par l’Etat algérien lui-même. Sous les yeux ébahis de la population locale, les policiers et les gendarmes se tenaient aux côtés des voyous qui ont agressé Bouaziz Ait Chebib et ses compagnons et c’est le Secrétaire général de la Zaouia en personne, qui est pour rappel fonctionnaire de l’Etat algérien en Kabylie, qui a donné le coup d’envoi de l’attaque meurtrière qu’ils avaient préméditée. De même que c’est en présence du vice-président FLN de l'Assemblée populaire de Wilaya de Tizi-Ouzou, lui-même en compagnie d’une bande de voyous, et toujours sous escorte de la police et de la gendarmerie algériennes, que l’agression a eu lieu sans aucune intervention des prétendues « forces de l’ordre » pour intercepter les agresseurs. Mieux encore, toutes les issues du village avaient été bouclées par la gendarmerie algérienne de sorte à barrer la route aux militants et à leur fermer toute issue.

Il est important de souligner que  Bouaziz Ait Chebib n’a pas déposé plainte contre ses agresseurs car par principe il refuse de se référer à un Etat qu’il ne reconnaît pas pour lui rendre justice, à plus forte raison quand c’est l’agresseur en question qui est juge et partie.

A l’occasion de la célébration de Yennayer 2967, et malgré sa démission de la présidence du MAK, Bouaziz Ait Chebib a naturellement honoré les engagements qu’il avait pris devant le conseil régional MAK de Tuviret, en septembre 2016, et décide de marcher à Tuvirett comme convenu pour soutenir les militants. L'ancien président du MAK avec ses compagnons, Hocine Azem, Hamid At Ali, Chaavan Oumoouhand et Ait Chebib Khellaf sont  interpellés par la police dans un barrage à Lesnam et conduits au commissariat. L'officier qui a interrogé les souverainistes kabyles a expliqué la raison de cette énième interpellation par le fait que «  La DGSN (Direction générale de la sureté nationale) a émis un billet de recherche (document qu'il a montré et dont chaque commissariat dispose) contre Bouaziz Ait Chebib. Ce billet stipule qu’il sera interpellé à chaque fois qu’il sera intercepté dans un barrage de police et qu’il sera systématiquement conduit à un commissariat pour y subir fouille minutieuse et nouvel examen de situation».

Après trois longues heures d'interminables interrogatoires, Bouaziz et ses camarades ont été relâchés pour être de nouveau interpellé. Transférés au commissariat central de Tuviret pour y subir encore plusieurs heures d'interrogatoires, ils ne seront relâchés qu'à 19h30.

Ce billet, qui est une mesure liberticide, vise tout d’abord à entraver la liberté de mouvement de Bouaziz Ait-Chebib qui ne cesse de sillonner la Kabylie depuis plusieurs années, mais aussi et surtout, ils tentent ainsi de faire taire le fabuleux orateur qu’a toujours été Bouaziz Ait-Chebib qui, avec ses discours en langue kabyle, touche profondément  le cœur, la raison et l’âme kabyles.  Malgré sa démission officielle de la direction du MAK, l’Etat algérien maintient le harcèlement  qu’il exerce systématiquement sur Bouaziz Ait-Chebib. L’officier algérien a expliqué que le billet en question ne sera retiré que « quand il cessera toute activité politique car quitter la direction du MAK ne signifie pas quitter la politique»

Cet acharnement contre Bouaziz Ait Chebib démontre à quel point le discours de sagesse et de raison qu’il véhicule patiemment de village en village, retissant, consolidant jour après jour les liens sacrés de la solidarité et de la fraternité du peuple kabyle, dérange au plus haut point le régime colonial algérien qui ne rêve que d’une chose : faire basculer la Kabylie dans une spirale de haine et de violence inédite, ce qui l’entrainerait inexorablement vers une destruction assurée. Donc, un discours qui appelle à la sagesse et à la réflexion et qui appelle avant tout à l’union des forces kabyles pour qu’enfin aboutisse le combat mené par plusieurs générations, eh bien, ce discours doit absolument être « étouffé », et c’est précisément ce à quoi s’emploie l’Etat algérien.
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